[   poïein  ]

 

 

poïein volume 55 (2008)

Pastiches 

 Natacha Mercier

 

douze images illustrant chacune une morale de La Fontaine dans une boîte d'allumette  (11 cm x 10 cm plié; 64.5 cm x 10 cm ouvert)

58 exemplaires numérotés et signés  (7 €)

 

 

 

 

 

« Pasticher » signifie imiter le style.

 

 

 

Le point de départ : une boîte à sucre sur laquelle était imprimée la fable illustrée  « le Corbeau et le Renard »

 que j’ai vue toute mon enfance sur la table…

Je la regardais chaque jour avec étonnement découvrant 

un nouveau détail. Un  jour, je me focalisais sur la couleur, un autre sur la morale ou sur le trait... tour à tour.

 

 

 

 

 

Le travail  organisé et structuré chez Jean de la Fontaine est

remarquable : 240 fables publiées en trois recueils, comprenant

chacun un nombre variable de “Livres”, regroupant eux - mêmes

un nombre variable de “Fables”.

La fable se propose par définition de dégager d’un récit une leçon.

Sans la morale, la fable n’existe pas.

C’est cette morale chez Jean de la Fontaine que j’ai décidé de

recycler. J’ai choisi d’en puiser une par livre pour constituer

un ensemble cohérent dans un exercice de collage image/sens qui

peut - être compris comme satire, dérisoire ou décalé ; burlesque,

personnel, politique, sociologique ou écologique....

Lorsque je parcourais les Fables, je me suis souvenue de l’imagerie

d’Epinal, à l’image qui nous manquait car nous n’avions pas encore

suffisamment de bon - point. A l’école, nous étions déjà totalement

dans cette logique de “collection”. Ca me plaisait.

Ainsi, douze travaux de sérigraphie numérotés de 1 à 5 ont été

peints sur papier de format moyen. Amener par là une image à

contenu contemporain, traiter le trait “gravure” avec “sa” morale

du XVIIème siècle qui fonctionne toujours.

Une série de boîtes a été réalisée et contient les douze images

imprimées : des boîtes à images.

                                                                        

   

                                                        Natacha Mercier - 2007

 

 

 

 

 

 

 

« De ses mains qu’elle n’aime pas, Natacha Mercier fabrique et crée.

Ce qui l’intéresse, c’est ce qui bouge, évolue, le tremblé, la couleur,

intense, travaillée. Et puis les traits, le dessin et ce qui peut le faire

vibrer. Elle cherche, elle réfléchi et puis se lance, abat des

montagnes dans son atelier. Elle qui rêve d’un ailleurs, d’une

résidence à l’étranger -peut-être la Chine, qui sait ?

Et j’imagine ce qu’un tel pays en mouvance pourrait lui apporter-

est aujourd’hui, me semble t-il, à un tournant.

(...) Son parcours est un parcours de travail sans des thèmes sans

cesse déclinés : des reliques aux étoiles, des publicités aux voitures,

en passant par des images d’Epinal revues et corrigées.

Qu’est-ce qui dure ? Qu’est-ce qui brille ? Qu’est-ce qui ne brille pas ?

Que garde-t-on et que faut-il jeter ? Et puis, quelles références avoir

et qu’en fait-on ? Autant de questions fondamentales pour l’artiste

comme pour l’humain. Natacha Mercier a le souci et le goût d’une

certaine morale. Elle qui a lu ses fables... (...) »

 

                                                        Anne – Clélia Salomon Monge

                                                                                                                                                                             Ecrivain et comédienne.

 

 

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