A un merle
Il jamais content noir et vif essaie encore
Peut-être dix l’aile luisant dans mon jardin
Médite et plus aigu la fin du même chant
Pas mal mais non j’entends un mieux qui me répond
Peut-être douze avec la trille recommence
A l’aube sur son luth il
s’accorde et commence
Un long verset funambule dans l’ombre encore
Et puis écoute si peut-être lui répond
(Onze et l’appogiature au bout dans un jardin
De croches) le rival doué d’un autre chant
Plumeux trouvère et jongleur de
notes le chant
De cour à sa discrète en doux gris recommence
Et puis d’un long vol diagonal dans le jardin
Cherche que l’autre fou de joute essaie encore
De le défier pour sa Chérie et lui répond
Pourquoi si noir le plus solaire
qui répond
Lumineux drôle des oiseaux avec ce chant
De vives pierreries roulantes mais encore
Que chaque jour en cet habit tu recommences
Le deuil lustré d’Eurydice dans ce jardin
Si j’ose (étant un peu du
métier) le jardin
En bleu du bleu ce soir d’où le sors-tu réponds
Animal et ce mot limpide qui commence
En me pleurant le coeur de l’yeuse et puis le chant
De comment tu pourquoi je montre-moi encore
Black jaseur de ce chant
j’écoute et ne réponds
Plus c’est à toi commence Tu es compère encore
Le maître en ton jardin.
Jean-Paul Honoré
Terlaghia, août 2010